Une dernière bouchée de gâteau et l'audience était levé. Le conseil du jour avait encore été assez peu constructif, en adéquation avec le peu de responsabilités et de champ d'action que nous avions. Un ersatz de politique en somme. Les quelques conseillers partaient, il ne restait que le maire, son adjoint le plus proche et moi. Etions les seuls à jouer double-jeu ? Sans doute pas, mais étant donné mon origine, j'étais parfois mis dans la confidence de petits détails.

On m'avait retenu pour m'expliquer les dessous de l'invasion de la Tour Shinra. Le maire avait pu jouer un rôle et aider plusieurs résistants, d'abord, le premier groupe puis un support à pénétrer dans les locaux de la Shinra. Malheureusement, ce dernier n'a pas connu un sort favorable, et les circonstances sont plutôt louches. C'était un fervent acteur de la cause alors il fallait essayer d'en savoir plus. Je m'étais proposé pour tenter quelque chose. J'avais carte blanche du moment que ce n'était pas risqué. Sinon, ils n'essaieraient même pas de venir à ma rescousse. Peut être est-ce une occasion de me tester sans trop risquer leurs propres couvertures ?

Ma méthode ? Trouver une bonne âme pour me rassurer. Je me frottai les joues comme si cela me permettait d'enfiler un masque et sortis du bureau. Je me dirigeai vers un couloir. Ma cible ? Un soldat plutôt bien placé et surtout bienveillant. Ouais, c'était peut être ce qui allait me prendre beaucoup de temps. Je me dirigeai donc vers la cafétéria. Prendre un plateau et attendre ma cible. Une fois que ça serait le cas, je "foncerai" dessus, maladresse, plateau en l'air. Si la personne m'aide, c'est que je me suis pas trompé. Sinon, rebelote.

Après un ou deux échecs, j'étais obligé de patienter afin que je ne paraisse pas trop louche. Peut être devrais-je tester une femme ? On sait qu'elles ont meilleure fond. Enfin, pas toutes celles qui travaillent ici. Comment elle s'appelait cette dame très autoritaire, déjà ?

Elle, cheveux bleus. J'essayai de voir si elle correspondrait. Elle semblait venir seule déjà. Plutôt un bon point. Uniforme de SOLDAT, donc plutôt libre d'aller où elle veut sur pas mal d'étages. Son habit semble plutôt nickel, soit il est neuf, soit elle est très méticuleuse. Dans les deux cas, ça pouvait jouer en ma faveur. Allez je tente. J'attends qu'elle termine, et je fonce. Si ma cible avait mangé, elle serait plus coopérative. Je crois.

- Oh désolé, je regardais pas où j'allais. Je ne vous ai pas tâché, j'espère ? Heureusement, que nos plateaux étaient terminés, sinon, la laverie de la tour aurait eu du travail par ma faute !

Que, quoi... nous avions été rattrapé en plein vol par notre cible alors que c'était nous qui étions l'assaillant. Je n'avais pas prévu ce cas de figure mais si ça pouvait éviter un ou deux hématomes. Le plateau lui, fit un bruit monstre en rebondissant sur le sol.

La réaction de la femme fut bienveillant, amical et même maternelle. Nous devions faire gaffe, oui je me doutais, mais elle semblait pressée. Aîe. Il fallait trouver. Je regardais rapidement son badge à sa taille. Kate, Soldat. Parfait. Pas le prénom. Elle aurait pu s'appeler Marie, Kate ou Ashley, peu m'importe. Mais son accréditation était bien élevée comme je le supputais.

-Je suis désolé. Je suis un peu stressé et dans la lune depuis les derniers évènements. Oh, vous êtes une Soldate. Encore désolé ! Je...

Trouve, trouve, trouve...

- Je peux vous poser une question ? Comment des intrus ont pu pénétrer ici alors que moi, j'ai même pas accès à tous les étages. Oh, pardon, je me présente. Djemi Nhi, je fais partie du conseil municipal, depuis peu. Je connais pas encore tous les rouages d'ici. Et je note pour les messieurs du fond.

Autant dire, que je venais de donner la raison de ma non autorisation de me balader comme je voulais ici. Si j'étais venu ici, c'est que j'avais repéré que l'équipe de sécurité venait intervenir sur les caméras du réfectoire.

- Je comprends toujours pas comment... Oh zut !

Un bruit de débris se faisait entendre dans un coin de la pièce. Son collège ou son supérieur, nous ne savions pas venait l'invectiver au propos de l'appareil qu'il venait de faire tomber du haut de son escabeau.

- Ah bah c'est bien Nils, super pour la caméra vidéo ! Génial, je te remercie. Elle est foutue, c'est pas grave, hein ? T'es qu'un sale...

Je ne retranscrirai pas la suite puisque l'homme rajouta quelques grossièretés. J'imagine que le prix de tels appareils n'était pas anodin.

- Oh, j'ai peut être la réponse à ma question, finalement…  

Passer pour un peureux de service devrait évoquer le besoin de rassurer chez mon interlocutrice si j'avais bien identifier sa capacité à donner aux autres. Elle me rassura, d'abord, en m'informant que le groupe était hors Midgar. J'étais pas sûr et certain de l'information mais de la voir confirmée, permettait de la passer dans information fiable. La jeune femme ne semblait, elle, absolument pas inquiète de la situation. Si j'avais vraiment à me soucier quant à ma sécurité, elle serait la meilleure interlocutrice pour regagner confiance. Heureusement, la galère de la caméra permettait de nous donner du grain à moudre, en avouant quelques lacunes. S'endormir devant les caméras ? C'était plus des lacunes, les gens à leurs postes ont dû se faire allumer !

- Oh, je vois, j'espère que les problèmes de sommeil de ces gardes vont être réglés alors.

En tout cas, ça semblait amuser ma comparse de fin de repas. Elle ramassa même l'intégralité des plateaux pour aller les débarrasser. J'étais tombé sur un phénomène de gentillesse et nous aurions pu presque avoir des remords sur le fait d'en abuser. Mais l'accroche avait été faite avec elle, et même si nous n'arrivions pas à mes fins, je pense que la discussion ne serait pas inutile.

- Oui c'est sûr, la tour est gigantesque. Ils ont eu de la chance de pouvoir s'y retrouver, d'ailleurs. Mais, du coup, y'a qu'un seul endroit où on surveille les caméras pour les 60 étages ? Je comprends que ce soit dur de pouvoir tout zieuter d'un seul tenant !

Quelle naïveté. On espérait qu'elle paie ! Mais il ne fallait pas être trop insistant sur le sujet pour ne pas être louche.

- En tout cas, je ne vais pas abuser de votre temps. Je vais essayer de me renseigner auprès de quelqu'un qui pourra me faire la visite des lieux. J'ai mis une semaine à venir avec ma propre nourriture parce que je galérais à venir ici. Au moins, je ne renversais pas mes plateaux sur les gens. Encore navré !

Ce que je ne savais pas de ma pseudo-mission, c'est que c'était clairement un test. Le maire avait accès, par je ne sais quel moyen, a une grande partie de la télésurveillance. Et ce soir là, c'était lui qui avait intercepté les différentes alertes. Plusieurs autres problèmes informatiques avaient été détectés comme le fichier vidéo 5D du Cosmo Theater, ce soir là, pourtant le maire n'était pas coupable de toutes ces altérations. Et il n'avait pas accès aux caméras des niveaux supérieurs à son accréditation. Mais la vidéo qui intéressait était celle où Wedge connaissait un sort tragique. Que lui était-il arrivé. Et est-ce qu'une caméra externe montre sa chute ou son atterrissage. Car pas une trace du corps sur les caméras semblerait-il.

Ma camarade affirmait que du changement avait été opéré depuis le fiasco de la nuit de l'attaque. Elle pensait que c'était le président qui était directement visé, ce qui paraitrait logique mais le maire semblait dire qu'il y'avait "autre chose" et qu'il avait entendu le directeur spatiale parler d'un autre invité surprise. Je ne sais pas si il n'a pas voulu nous en dire plus ou s'il n'en savait pas plus.

J'avais confirmation donc que les surveillances des caméras se faisaient par secteur. Et que ma recherche d'informations ne pourraient pas se faire en un seul accès. Encore fallait-il que les vidéos soient exploitables ou enregistrées.

Ma guide improvisée trouvait étonnant qu'on ne m'ait pas donné de plan des lieux à mon arrivée. Elle ne devait pas savoir que les agents de l'équipe de Domino n'étaient pas vraiment traités comme des salariés à part entière de la Shinra et que vu que nous "servons à rien", pas besoin de se pencher sur le dossier.

- Pas tellement, j'ai plus passer mon temps à visiter Midgar que dans les bureaux. J'ai fait la visite du musée puisqu'elle est aux étages de nos bureaux mais tous ces noms savants, j'ai un peu de mal. La différence entre comptabilité et analyse financière, par exemple, j'avoue ne pas m'y retrouver. Mais oui, volontiers, sauf si vous avez mieux à faire.

Kate commençait à m'expliquer rapidement les différents secteurs divisés par leur département de prédilection. Nous étions au niveau 63, et je ne pouvais pas aller beaucoup plus haut. Et encore, je n'avais accès qu'à la partie récréative comme ils l'appelaient.

- Et vous, votre fonction à vous ?

Après tout, la jeune femme était plutôt loquace, peut être allais-je avoir une information intéressante involontairement. J'avais compris que l'information était une monnaie ici, presque l'équivalence du gils.

Elle avait des réflexes peu communs cette soldat puisqu'après m'avoir rattrapé un vol comme un sachet de M&m's (Midgar & Mideel's)  dans la cafétéria, la voilà à me rabattre sur le côté comme on retient la main d'un enfant qui ne regarde pas avant de traverser la route. Même si la force n'était pas volontaire, on sentait bien que si nous avions essayé de me débattre alors ça ne serait pas possible.

Puis nous vîmes des passants inattentifs que Kate ne tardait pas à fustiger du regard, alors vinrent les excuses. J'aimerions avoir cette aura, elle fut impressionnante pour cela. Mais nous avions d'autres atouts. Différent. Kate décida donc de changer d'endroit pour ne pas se retrouver en plein milieu d'un endroit exigü. C'est vrai que ces gens ne m'avaient pas vu par inattention mais nous n'étions pas dans l'endroit le moins risqué pour ce genre de déconvenues. On se trouvait donc dans un hall beaucoup plus grand, qui visiblement, était un endroit d'échanges et de rencontres, à en juger par les nombreuses discussions. Pourquoi les gens se réunissaient ici ? Car le lieu était sur le trajet de beaucoup ? Car les conversations étaient à l'abri des écoutes caméras ou micros ? Allons donc savoir. Pour Kate, c'était la proximité avec les ascenseurs qui avait dû motiver son choix.

Oui, car elle s'appelait Kate et faisait bien partie du SOLDIER comme je l'avais lu sur son badge. Elle se proposait même en qualité de garde du corps, je ne savais pas si j'avais suffisamment d'ennemis pour le moment pour avoir ce besoin.

- Donc le point de repère, c'est l'ascenseur, compris. Mais comment, je fais pour savoir si j'ai le droit d'être un endroit ou pas ? Je veux pas arrêter juste parce que j'ai pas le sens de l'orientation. Ou je vous appelle si c'est le cas. En tant que Soldier, ils vous feront forcément confiance ? Et oui, allons voir ça de plus près. Je suis désolé si mes questions sont un peu débiles.

Peut être un peu trop. Je sais que le rôle d'aujourd'hui était prétexte à attirer de la bienveillance mais il fallait peut être pas trop en abuser pour qu'elle ne se lasse pas.

Y'avait pas à dire. La Tour Shinra était plutôt bien faite et bien organisée. De l'extérieur, elle en imposait, et clairement, je pensons que c'était l'effet que la firme voulait créer. Et à l'intérieur, vu la multitude de métiers, de savoir faire et de champ d'interaction, la répartition était assez logique. Ce nous trouvions un peu bizarre, c'était que l'accès au musée était très haut dans le gratte ciel, permettant donc à des étrangers de pouvoir démarrer d'assez haut leur ascension. C'était ce qui avait fait gagner du temps à nos invités surprise. Mais, la Shinra semblait inattaquable. Peut être un abus de confiance. Et elle voulait surtout en mettre plein la vue avec la Skyview. Faire une vue panoramique au 6ème étage, n'avait que très peu d'intérêt.

Kate parlait d'accréditation. Nous, au bureau du maire, nous en avions quelques unes mais minimes. Notamment pour l'accès à la partie récréative, en tant que "salarié" de la compagnie. Mais je ne pouvais pas me pointer au 10 ème étage, par exemple. Dans le hall, sûrement mais pas dans les salles que ce hall desservait. Je n'avais pas totalement l'air perdu, habituellement, mais si cela avait été le cas, j'aurais tout compris grâce à la participation de la jeune femme. Mais, sa bienveillance ultime me proposait de voir autre chose.

- J'imagine que les étages du SOLDAT sont interdits à tous les étrangers, hein ?

Et puis, même si je savais jouer les innocents. Je pense que nous ne devions pas abuser. A moins que... Etablir un lien de confiance. J'avais une carte à jouer. Le maire et son conseiller principal, Hart, ne semblait pas s'affoler du bug du Theatre mais je trouvais ça louche.

- Pour te remercier, même si je sais pas en quoi c'est un cadeau, je veux bien partager une information que je garde pour moi. Personne semble s'en intéresser mais je trouve ça vraiment bizarre.

Elle allait sûrement refuser mais j'essayais de maintenir du suspens pour qu'elle accepte de me suivre au Cosmos Theater. Et peut être qu'elle n'avait pas tout vu de la visite guidée de la Shinra.

- Donc que moi je ne puisse pas aller partout où toi tu peux, c'est logique mais l'inverse, non ? J'imagine que tu peux aisément aller partout où moi oui, hein ?

Je la pressais vers l'ascenseur, on arrive à se glisser juste avant que les portes ne se referment. La voix nous demande quel étage, puis nous quittons la terre ferme. Les Chiffres dansent, tout se mélange, puis nous arrivions tête à tête avec un autre hall.

- Je ne sais pas si tu as déjà fait la visite mais je te la conseille. Quoique tu ne risque de ne pas apprendre grand chose. Mais on va prendre un raccourci.

Je la faisais prendre une porte de service, interdite au public assistant à la visite, pour l'amener à la partie du théâtre nouvelle technologie.

- C'est en panne depuis ce fameux soir, et c'est clairement pas la priorité à réparer en ce moment. Mais, viens par là.

Une petite porte masquée sur le côté de l'extérieur de la pièce permettait d'accéder à toutes la machinerie et la programmation de l'endroit. C'était pas très grand alors je faisais une petite manip' avant de lui laisser l'espace nécessaire pour qu'elle puisse voir l'écran de sécurité. Je lançais déjà une vidéo classique de touristes lambda.

- Là, déjà voilà comment réagissent les gens en temps normal. Tu vois, plutôt impressionné et joyeux. Ca finit sur des plans de Néo Midgar. Et maintenant, regarde ça.

La dernière entrée accessible via le terminal. Ces vidéos de micro surveillance étaient indépendantes du réseau de sécurité classique donc il fallait fouiller ici pour tomber là dessus. Heureusement, que nous aimions bien fouiner.

- Et moi, j'ai trouvé ça. Nos fameux intrus, il y'a deux trucs qui me choquent.

La première étant la réaction anormale, un mélange de méfiance et de peur. Ils sont sur la garde, comme si la vidéo n'était plus la même. J'attendais la réaction de Kate pour voir si nos conclusions sont les mêmes, et lui expliquer.

- Depuis, le fichier est corrompu. Donc, je me demande bien ce qu'ils ont vu mais mes compétences informatique m'empêche de pouvoir faire mieux. Et si tu remarques, ils sont trois, or j'ai l'impression qu'à la télé, ils parlaient de plus d'intrus. Où sont les autres, alors ?

Et j'espérais que ma partenaire avait des éléments de réponse, ou alors que j'allais créer un besoin d'y répondre !

Bon, déjà j'avais un nom. Cloud. Mais effectivement, je semblais avoir un truc, une information qui pouvait me faire qualifier par Kate, de fiable.

- Cloud ? Un criminel réputé ?

Il donnait l'impression de gérer le groupe. L'autre était un gros tas de muscles trop dynamique et la fille semblait déterminée mais moins sûr d'elle que les deux autres. Qu'est-ce qu'il s'était passé dans cette fichu pièce et que veut dire cette fichue vidéo ? J'avais déjà fait une copie du fichier non lisible, en espérant pouvoir trouver quelqu'un capable de s'occuper de ça. Qui soit externe à la Shinra, tant qu'à faire. Mais si ça se trouve, il n'y avait rien de concluant.

Et l'autre conclusion était de savoir où étaient les autres, à ce moment là. Si ça se trouve, elle pourrait me répondre pour Wedge. Mais elle ne semblait pas savoir, ni avoir envie d'accéder aux salles de vidéosurveillance. Foutu pour ce plan là. Mais son hypothèse d'être venue chercher du monde.

- Ils emprisonnent des gens ici ? Peut être qu'ils sont venus libérer des complices ? Faudrait pouvoir connaître l'identité des autres. Ils les ont passés dans les médias mais depuis, j'ai l'impression de pas réussir à retrouver des images d'eux.

Et si Kate, en tant que Soldat avait leur signalement ? Je me doutais pas bloquer sur l'identité du quadrupède qui me disait vaguement quelque chose. Je m'en voulais de ne pas avoir été en état ce soir là. J'avais encore eu cette crise… Cela ne se passait plus depuis bien longtemps, et jamais quand j'étais au Wutaï. Quelque chose à Midgar me les provoquait peut être ? Pas depuis ce soir là, par contre, il me semble. Comme si j'avais été libéré de quelque chose d'oppressant. Je dois divaguer ou alors, ce sont des effets secondaires de toutes ces expérimentations et rééquilibrage hormonale.

L'enquêteur prenait le dessus sur l'honnête petit employé municipal perdu. Il fallait peut être que je clôture tout cela pour le moment. L'amitié et la confiance, ce sont comme des plantes vertes, faut les entretenir régulièrement pour qu'elles ne meurent pas. Il ne fallait donc peut être pas trop abreuver ce nouveau contact fort utile, de peur de la lasser.

Même si j'avais imaginé ma journée tout à fait différente, je notais précieusement dans un coin de ma tête, toute information apprise aujourd'hui. Cloud était donc un ancien de la maison, et du jour au lendemain, le voilà retourné contre son employeur. Je ne jugeais pas, après tout, n'étais-je pas un peu dans la même situation. Plus la fourmilière est grande, plus un insecte peut se faire passer pour une fourmi après tout, non ? Je n'étais pas sûr de cette expression, je n'allais peut être pas la ressortir. C'est pourtant lui qui semblait un peu mener la barque des deux autres. Et donc, il n'était que trois ici, et la raison n'est pas encore expliqué. L'hypothèse d'être venue délivrer quelqu'un s'est donc posée mais où, pourquoi, qui, quand ? Une prison, ici ?

Ma partenaire semblait dire que cela semblait peu probable. Mais les souvenirs que j'ai de ce lieu était semblable à une prison, si la définition était lieu dont on était captif. Les laboratoires. Et sur les vagues images que j'ai vu, il me semblait reconnaître cette créature orange. Ils seraient venus délivrés des expériences ? C'était trop flou pour pouvoir affirmer quelque chose pour le moment. J'aurais aimé pouvoir avoir la certitude que ce fut Raide Tresse dont il s'agissait, mais les pièces de puzzle étaient encore trop éparpillé. Et avais-je intérêt à m'attarder sur celui-là ?

- Oh non, c'est pas grave. Je n'ai pas besoin de tout ça, je laisse ça aux autorités compétentes mais je suis content d'avoir pu montrer à quelqu'un ma petite trouvaille même si ça semble pas être si incroyable que ça.

Et je préférais garder l'info au chaud plutôt que de devoir la délivrer à quelques autorités compétentes. Mais j'avais pris le risque. En soi, cette info était peut être pas folle, c'est celle de ce qu'ils ont vu qui semble être plus croustillante.

- Je suis désolé d'avoir pris autant de ton précieux temps. Tu veux que je te raccompagne ?


j'imagine que nous nous échangerons nos numéros de PHS. J'espérais, en plus des maigres informations que j'avais obtenu, avoir gagné un contact précieux. Et j'allais être surpris quand j'allais apprendre du maire que les accès aux caméras, nous les avions déjà mais qu'il avait voulu me surveiller et voir ce que je donnais en totale liberté.