Ce corps me faisait souffrir et pourtant ça ne faisait pas deux heures que j’avais quitté les locaux de la ShinRa. Une main sur mon ventre, j’étais agacé de voir les sonorités que pouvait produire celui-ci. Khora et le professeur Connor m’avait expliqué que c’était une sensation appelé la faim. Pour l’éviter, il fallait manger quelque chose. Et dans l’idéal, quelque chose de comestible. Hors, quand je levais les yeux du sol pour les balader autour de moi, les seuls articles qui correspondaient à cette description n’étaient pas gratuit. J’avais vraiment du mal avec cette notion que les humains appellent l’argent. Il ne me semblait pas que nous nous embarrassions de choses pareilles lorsque j’étais légitimement capable de parcourir cette terre, autrefois. Ceci étant dit, vu l’état de mes souvenirs, je doute de pouvoir avoir un raisonnement constructif à ce sujet pour le moment.

Je me résignais donc à errer, agacée par cette sensation, jusqu’à trouver une meilleure option – sortir de Midgar peut-être ? - lorsqu’un homme m’interpella. Il avait visiblement entendu les prouesses de mon estomac et m’encouragea donc à aller chercher de quoi manger au Colisée de Don Cornéo.

Qu’est-ce que c’était que cela encore ? Déjà contrariée par la faim qui me tiraillait, je n’avais pas envie de réfléchir davantage. S’il y avait de la nourriture, pourquoi ne pas essayer, après tout ? Là, lorsque je me présentais, ce fut pour être immédiatement interrogée sur mes capacités au combat. Ils virent ma hache et cela sembla leur suffire.

« Ok, tu gagnes un combat et tu auras assez d’argent pour t’acheter toute la bouffe que tu veux ! » me dis l’un d’eux. Acheter ? Ah, oui, ce que l’on fait avec de l’argent, justement. J’allais finir par comprendre, il me fallait juste un peu de temps. « D’accord. »

J’ai suivi ensuite le chemin jusqu’à une grande plateforme souterraine, hérissée de sièges en hauteurs et d’humains qui hurlaient toutes sortes de choses. Jolie poupée, me cri l’un. Qu’est-ce que ça veut dire ? Si seulement le professeur Connor était là, je pourrais lui demander.

La porte derrière moi se referme et celle me faisant face laisse apparaitre une silhouette étrange. Même l’odeur a changé. Je me laisse envahir par une certaine surprise, songeant que j’avais peut-être rempli ma mission au gré du hasard. Mais je n’avais que peu de doute. Des cheveux longs, un corps gracile… J’eus un sourire en pointant du doigt l’individu qui me faisait face. « C’est toi l’Ancienne, n’est-ce pas ? » Je me sentais victorieuse. « Viens avec moi, je dois te ramener à la ShinRa. »

J’évite de justesse la balle tirée en ma direction, ainsi que les suivantes. Je sens la chaleur et le sillage d’air laissée par ces assaillants miniatures. Ma cible a visiblement de bons réflexes mais j’en ai tout autant. Mais ces vêtements m’empêchent de donner libre court à mon agilité comme je le souhaiterais. Je m’en défais alors pour mieux m’enflammer et laisser les flammes me gagner. Les pans de tissus tombent sur le sol, je fais tout de même attention de ne pas les brûler, j’en aurais besoin pour la suite, je crois ? Ou peut-être pas, si je ramène l’Ancienne à bon port.

Motivée à en finir rapidement, je m’élance droit vers ma proie, le métal de mes cuissardes tapant sur le sol comme un avertissement sinistre. Je dois la ramener en vie mais je pense pouvoir me battre contre elle sans que ça ne gêne qui que ce soit. Et puis je suis tiraillée par cette sensation de faim, je veux en finir rapidement. Ma hache manque de la toucher de peu, me tirant un grondement mécontent.

J’essaie de la suivre mais elle est agile et rapide, sans doute plus que moi. De pas beaucoup mais cela suffit pour creuser un écart détestable pour mes plans. Je finis par m’agacer verbalement. « Cesse donc ! »

Arrêtée, je cogne du pied sévèrement sur le sol, en entaillant le revêtement – mais je me fiche bien de ce genre de détail – tout en foudroyant du regard l’individu que je soupçonne être l’Ancienne. « Nous n’avons pas de temps pour ça, il faut que l’on rentre, maintenant. » Je n’apprécierais pas de rester ici bien longtemps, l’ambiance y est oppressante.

Maintenant que j’y pense… Les scientifiques n’avaient-ils pas émis des noms supplémentaires qui accompagnaient l’Ancienne ? Je suis prise d’un doute, tout à coup. Je me dois de l’interroger de nouveau. « Où sont les terroristes qui t’ont enlevée à la ShinRa ? » Est-ce qu’ils se cacheraient dans le public ?

Même si le métal de ma hache résonne furieusement contre le sol et les murs de cet endroit, je ne parviens jamais à le toucher complètement. Une pensée contrariée me vient alors, s’ajoutant à toute les autres dans ce maelström d’agacement : Ce n’est probablement pas l’Ancienne. Les scientifiques ont bien précisé que si les terroristes pourraient me tenir tête, l’Ancienne seule ne pourrait pas faire front physiquement parlant. Du moins c’était là le résultat de leurs estimations. Et même si le doute était permis, il avait ses limites. Je n’étais pas après la bonne cible et rien n’aurait pu me mettre davantage en colère que cela.

J’ai pourtant envie de savoir davantage à son sujet. Il m’intrigue.

Ma hache reçoit un coup et il est maintenant suffisamment proche de moi pour que je lui fasse regretter de m’avoir fait perdre mon temps. Je tâche de lui asséner un coup de tête, lequel, avec mes cornes, doit être plus douloureux que celui d’un être humain normal – je le sais pour avoir vu un SOLDAT essayer sur ma personne, pendant les expériences du professeur Connor. J’avais une bonne résistance osseuse, restait à voir s’il en était de même pour lui.

Levant ma hache, que j’enflamme pour l’occasion, je vais pour l’abattre dans sa direction quand finalement les questionnements s’échappent de ma gorge. « Qui es-tu ? Et qu’est-ce que tu es si tu n’es pas l’Ancienne ? » Car il n’était pas humain, je pouvais le certifier. Il avait des réflexes trop intenses trop travaillés pour correspondre à cette espèce. Mais il n’était pas non plus un Zodiaque, j’aurais reconnu son aura. Mais alors… A quoi avais-je affaire, dans ce brouhaha morbide et cette rage grondante ?

Avorton de béhémot ?! Comment ose-t-il me comparer à une créature telle, qui ne vit que pour assouvir de bestiaux instincts et des colères irraisonnées ?! Je ne peux m’empêcher de sentir tout mon sang bouillir dans mes veines sous l’effet de l’envie qui m’assaille de lui arracher la tête une bonne fois pour toute. Puisque ce n’est vraiment pas l’Ancienne, je n’ai aucune raison de l’épargner, n’est-ce pas ?

C’était du moins ainsi que je pensais, mais mes forces en décidèrent autrement. La seconde suivant cette décision de lui faire ravaler ses propos, je tombais au sol, soumise à la violente expression de ma fatigue. J’avais beaucoup trop forcé et je n’avais pas nourri ce corps entre-temps. Mes forces s’en ressentaient donc et je me doutais que c’était là le premier affaiblissement d’une longue série si je ne faisais pas quelque chose rapidement contre cette sensation de faim. Cependant, à l’intérieur de cet infâme Colisée, il n’était guère évident de trouver de quoi se restaurer. Reprenant mes flammes, donc, j’allais pour essayer de terminer notre combat qui n’avait que trop longtemps duré lorsqu’une voix nasillarde s’invita dans les amplis présents tout autour du stade.

« Eh bien puisque les deux challengers ne semblent pas décidés à se taillader, nous avons envoyé un petit quelque chose pour les motiver ! »

Oh… Mon instinct disait que je n’allais pas aimer et ce fut le cas. Deux machines munies de bras scies lorsque ce n’était pas simplement des canons odieusement gros qui les terminaient. Je retins à peine un grognement, signe que mon agacement avait changé de cible. Comment pouvaient-ils oser se comporter de la sorte et appeler cet endroit un Colisée ?! Les combats à la loyale, ça ne disait plus rien à personne ?!

Comme pour faire taire mes pensées, le canonnier décida de nous prendre en grippe et entama un vidage de chargeur dans les règles. J’eus tout juste le temps de me mettre devant mon adversaire pour nous protéger derrière ma hache. Le métal nous offrait une protection appréciable contre le déluge de balles, amis les éclats, eux, ricochaient bien sur ma chair, l’entaillant avec une sagacité délinquante.

Je me félicitais d’avoir eu assez de réflexes pour nous mettre tous les deux à l’abri derrière ma hache. Les entailles qui parsemaient mon corps en part en part étaient bien loin d’être agréable mais quelque chose me dit que c’aurait pu être bien pire si mon arme n’avait pas été là. Ceci étant dit, je n’ai pas l’intention de parader dans le forfait. Si je dois perdre, je perdrais la tête haute. Et semblerait-il que celui que je combattais il n’y a pas cinq minutes soit de cet avis également. Il prend appui sur moi pour se propulser au loin et je ne peux que saluer son agilité et sa rapidité. Il me dépasse largement dans ces domaines-ci quand je lui soutire la force et la vigueur des frappes. En le voyant faire, je me sens étrange, durant quelques infimes secondes. J’ai l’impression d’avoir déjà eu recours à ce genre de techniques par le passé. Je…

Non, je n’ai pas le temps de m’arrêter sur mes propres souvenirs flous pour le moment. Ils risqueraient de se mélanger à ceux de Khora et je ne peux me le permettre. Il en faut survivre pour l’heure, c’est ça qui importe vraiment.

Il parvient à endommager plus que suffisamment le canonnier avant de revenir derrière ma hache. « Ça me va. Toi aussi, ne meurs pas. » Je ne veux pas quitter cet endroit seule. Et je ne laisse personne derrière, jamais. « Nous partirons d’ici ensemble ou nous ne partirons pas ! » Je saute suffisamment haut pour prendre appui sur l’un des balcons et m’élancer vers la machine tronçonneuse. « Tu commences à m’agacer sévèrement ! » En concentrant une partie de mon énergie dans ma hache, je l’abats directement sur le mécanisme des bras, séparant donc les plaques tournantes du reste de la machine. Un coup de pied en pleine tête –enfin, l’équivalent de leurs têtes, j’imagine ? – et la voici propulsée vers l’arrière, contre le mur. Ne reste plus que celui qui nous canarde avec son dernier canon. Ce fut moins compliqué que ce que j’avais imaginé mais nous ne devrons pas nous éterniser ici, c’était certain ! « Ah toi de l’achever ! » Nous sommes une équipe et nous devons compter l’un sur l’autre pour le moment. En intérêt commun.

Comme je l’avais sentie –ou plutôt espéré -, mon adversaire su se débarrasser du dernier robot avec une rapidité et une dextérité que je me devais de saluer plus que par un hochement de tête. Je lui offris un sourire avant de le rejoindre sur le sol poisseux, tâchant de rester humble.

« Tu as raison. Partons ! » Je ramassais mes affaires sur le sol lorsque la foule s’empressa d’haranguer pour davantage. Par le ciel ! Les humains n’étaient-ils donc jamais satisfaits de massacres et de combats ? Quelle primarité que voici, elle m’en donnait la nausée. Je les foudroyais du regard sans hésiter un instant lorsque la fameuse voix du haut-parleur reprit de plus belle.

« Eh bien on dirait que le public en veut plus ! Accueillons dès à présent… »

Je ne pris même pas la peine d’écouter davantage, j’avais bien compris qu’ils comptaient ne pas s’arrêter là et nous envoyer des monstres à tour de bras. Hors il n’était plus question que je fasse marcher mes pouvoirs pour épater cette galerie de vicieux en tout genre. « Pas question ! »

Évidemment, pour eux c’était si simple, probablement. Nous n’avions pas combattu l’un contre l’autre ? Alors nous devions nous préparer à des rounds épuisants. Mais je n’avais ni la motivation ni la patience pour ça.

Alors, puisqu’ils ne voulaient visiblement pas ouvrir les portes qu’ils auraient dû ouvrir pour nous laisser partir, le mieux était encore de forcer le passage. Et je ne me suis pas faite prier pour ça. Récupérant ma hache, je fis de mon mieux pour frapper la porte de métal qui barricadait la sortie avec la force dont je disposais encore. Cette dernière ne failli que peu – sans doute ma fatigue y était pour beaucoup – mais une brèche suffisamment grande pour deux personnes paraissait nous demander de l’emprunter.

Je n’ai pas réfléchi davantage. Mon arme dans une main et mes vêtements sur l’épaule, je pris la main de celui qui aurait dû être mon adversaire et l’entrainais donc à ma suite pour que nous puissions nous extraire de ces couloirs puants et parfumés aux alcools divers et variés. « Viens ! Sortons ! ». J’ignorais pourquoi, mais malgré l’épuisement je me sentais… bien.

« Arrêtes un peu de m’appeler Béhémot ! J’ai un nom ! » Je pointe ma poitrine enflammée d’un mouvement de pouce qui ne saurait être contredit. « Je m’apelle Chrysomallos Hamal ! Mais puisque nous avons combattu ensemble, j’imagine que tu peux m’appeler Aries. » Un bon comabt forge les meilleurs liens et j’ai eu l’occasion de combattre que nous avons peut-être plus en commun que nous le pensons-nous même. Mais nous aurons le temps, plus tard, pour ces réflexions ô combien ralentie par notre stress de l’instant.

« Je préférerais monter par les câbles, je doute qu’un escalier soit présent, sinon pourquoi mettre ces choses en place ? » Tout était pensé pour piéger les pauvres hères, ici. C’était pathétique. Ne pas laisser de portes de sortie à ceux ou celles qui voudraient fuir, voilà bien une technique de lâche ! Je ne manquerais pas de ne jamais remettre les pieds ici si ce n’est pour tout détruire. Mais j’ai bien d’autres choses à faire pour le moment.

Je saute sur les câbles pour m’accrocher au bastingage de ces derniers afin de me hisser rapidement vers les étages supérieurs. Je repère vite la porte qui nous bloque la route pour nous enfuir définitivement et force pour ouvrir cette dernière avec mes seules mains. Je ne pourrais pas reproduire pareille chose avant un moment, c’est certain ! Je me retourne pour m’assurer que mon partenaire est toujours là « Tu traines ! » Il mérite bien que je le titille un peu de la sorte après ce qu’il vient de se passer, non ?

De mon côté, je profite de l’effet de surprise pour passer à travers la fouler et me diriger vers la sortie. Nous devons faire vite. L’idéal serait encore de trouver une ruelle où nous dissimuler un instant, pour reprendre des forces.

Il m’avait pris par la main. Ou plutôt, il avait saisi mon poignet afin que je suive la même trajectoire que lui dans ce périple de fuite qui nous avait amené à collaborer plutôt qu’à se taper dessus ad vitam aeternam. Désormais sur le toit, je peux enfin me reposer un peu. Derrière ce néon, nous sommes protégés et personne ne veut nous voir à moins de connaître le petit chemin tortueux que nous venions d’emprunter.

Mon souffle se perd de plus en plus. Il faut vraiment que je mange quelque chose sinon je ne donne pas cher de ma personne. Mais chaque chose en son temps. J’éteins mes flammes moi-même pour laisser ma chevelure redevenir blonde. Et aussi vite que possible, j’enfile mes vêtements afin de ne pas laisser au monde cette vision de ma personne. Je me sens un peu plus en sécurité lorsque mes habits sont sur mon dos dès lors que je n’ai pas mes pouvoirs pleinement lancé.

Et c’est encore plus vrai que j’ai le corps de Khora avec moi. Je ne veux pas le souiller d’une quelconque façon. Pour autant la fatigue prend vite le pas sur le reste. J’ai été trop négligente, il me faudra faire mieux la fois prochaine. Je n’ai pourtant pas envie que mon ami du moment puisse me voir ainsi, à bout de force. Alors, je fais de mon mieux pour rire à ses remarques « Tu n’avais qu’à me dépasser avant, si mon anatomie t’empêchait tant que ça de grimper ! » Je veux rire mais il n’est pas aussi tonitruant qu’il aurait pu l’être. Heureusement, sans doute, c’aurait été un coup à nous faire repérer, sans doute.

« Merci… Pour ne pas m’avoir abandonné. » Je ne sais pas pourquoi mais j’avais envie qu’il le sache. Peu importe ce que lui peu en penser, j’avais besoin de le remercier.

J’entends sa voix, à nouveau. Étrangement, maintenant que nous ne sommes plus dans une dynamique de combat, je la trouve assez douce et apaisante. Elle est lente et mesurée, tout le contraire de la mienne lorsque je m’égosille en me battant. Je me détends alors, enfin. Le chaos que nous avons créé est en train de se dissiper quelque peu. On nous recherche mais je me doute qu’ici, nous sommes en sécurité.

Je peux donc profiter de cette instant de délassement et récupérer un peu de force avant de partir en quête de nourriture. C’est plaisant de ne plus se sentir sous le joug d’une attaque, d’une poursuite. De toute manière je ne peux plus user de mes pouvoirs pour le moment. Je suis arrivée à ma limite en même temps que ce corps. Et je ne peux pas me permettre de passer outre. Pas cette fois.

Yazoo m’interroge et je fixe mon regard cyan sur lui. « Oui, tu as probablement raison. » Et mes yeux se détourne sur les bidonvilles en train de vivre, tout simplement. « C’est juste que… Je n’ai pour le moment aucun but autre qui m’aiderait à résoudre toutes mes questions. J’ai connu une personne de confiance à la Shinra et je crois que c’est la seule option que j’ai pour le moment. »
Il m’intéresse. « Et toi ? Tu es seul ? »

Je lui demande cela avec toute ma sincérité et aucune arrière-pensée. C’est précisément là que mon odorat a senti quelque chose d’appétissant. En me penchant sur le côté du bâtiment j’ai vite vu une personne visiblement occupée à faire des grillades. Il fait l’erreur de laisser son stand un court instant et j’en profite pour descendre et remonter d’une impulsion de jambes sur le toit. Je n’aime pas voler. Mais je lui laisserai une compensation l’air de rien en repartant. Je n’ai pas le choix pour le moment.

Je tends une grillade à Yazoo « Tiens, celle-là est pour toi. On parle mieux le ventre plein ! » J’ai pris soin de ne pas l’oublier.

Je n’aurais su dire pourquoi exactement mais j’aimais de plus en plus la présence de Yazoo. Maintenant que j’étais rassasiée, je me sentais un peu mieux et mes forces m’étaient revenues. En regardant un peu aux alentours, je vis que l’agitation s’était calmée d’elle-même. Sans doute nos poursuivants auront arrêté de nous rechercher, ce qui était somme toute une chose des plus appréciables désormais.

Je n’avais ni le temps ni l’envie de repartir en course poursuite. J’avais une mission, je ne devais pas l’omettre. Terminant donc mon délicieux butin, je frotte ensuite mes mains ensemble afin de me débarrasser des dernières miettes. Puis, les mots de Yazoo me tirent un rire sincère.

« Non, c’est vrai, tu n’as pas vraiment envie de parler je pense. Mais moi j’aime bien te parler.» C’était vrai, que pouvais-je faire contre cela ? « J’aime bien le son de ta voix. » Je ne saurais mentir. Elle avait un timbre particulier, même si je ne pouvais pas dire non plus ce qui me plaisait chez elle.

Je lui souris avant de me remettre un peu au sérieux. « Je vais bien devoir te laisser tranquille cependant. J’ai une mission à remplir après tout, je ne dois pas trop trainer. ». C’est sur ces mots que je me redresse. Puis en époussetant mes vêtements, je lui offre un nouveau sourire. "Merci encore Yazoo. Merci pour tout. » J’espère le revoir un jour !