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Encore une journée calme en perspective. Je venais de terminer de lire un vieu livre, un des tout premier à avoir rejoint ma collection et je n'étais pas d'humeur à sortir. Peut-être était-ce le fait d'être revenu dans les rangs des Turks après tout ce temps me donnait cette humeur nostalgique. Je me surprenais à parcourir encore ma vieille collection à la recherche d'un autre livre qui me tiendrait le reste de l'après-midi. J'en tirais donc un au hasard et examina sa couverture avant d'enfin l'ouvrir pour me remettre en mémoire son contenu. Je fus surpris de voir, coincé entre deux pages, une fleur laissée là à sécher. Il me fallut un temps pour me rappeler d'où elle pouvait bien provenir tandis que j'allais m'installer sur mon fauteuil.

C'était durant cette période où je traînais dans les taudis du Secteur 5. Après avoir fait un peu le tour, j'avais décidé d'y rester un moment et j'avais commencé à frayer avec les orphelins du secteur, à leur apprendre quelques petits trucs que j'avais appris par moi-même pour me débrouiller tout seul et faire les poches des adultes. Bien que moi-même j'étais encore jeune, j'avais toujours dû me débrouiller tout seul, même quand mon père était encore vivant. Si peu présent au domicile familial, à cause de son travail à la ShinRa, si j'avais faim, je devais me préparer à manger ou aller faire les courses. La seule chose qui avait changé après sa mort, c'est que je n'avais plus de toit fixe au-dessus de la tête et que je devais trouver des gils comme un grand.

Dans ma recherche d'un abri temporaire et d'un endroit tranquille pour lire en toute sérénité, loin du bruit ambiant des taudis, j'étais tombé sur une église à moitié en ruines. De loin, l'édifice était déjà impressionnant et c'était triste qu'un tel endroit soit ainsi laissé à l'abandon. J'avais entendu dire que des monstres s'aventuraient parfois dans le coin, mais ce n'était clairement pas ce qui me faisait peur et j'avais décidé de m'y rendre malgré tout. Malgré le délabrement de l'endroit, il n'en restait pas moins magnifique et quand on rentrait à l'intérieur, c'était d'autant plus flagrant. En avançant, une chose m'avait immédiatement frappé. Plus loin, dans un immense trou dans le plancher, un petit carré de verdure avait réussi à sortir de cette terre aride, mais surtout, il était jonché de fleurs. Comment avaient-elles réussi à pousser ici ? Je n'en avais pas la moindre idée et cela était d'autant plus fascinant. Malgré qu'on soit sous les plaques, l'endroit était lumineux et très paisible, c'était l'endroit parfait pour me poser.

Des vieux bancs tenaient encore debout et j'avais donc décidé de m'installer sur l'un d'entre eux, pas très loin du parterre de fleur et proche de la source de lumière. Tout comme maintenant, j'avais posé le livre sur mes genoux et entamais tranquillement ma lecture. J'étais bien content d'avoir fait le déplacement jusqu'ici, je ne pouvais pas trouver d'endroit plus parfait pour trouver du silence et de la solitude. Dans un coin de ma tête, je retenais l'endroit pour y revenir, je songeais même à explorer davantage un peu plus tard pour trouver un coin où je pourrais aménager une petite planque, jusqu'à ce que je me déciderais à changer de secteur. Mais tandis que je parcourais les pages et dévorais les chapitres, le vieux plancher s'était mis à craquer. M'inquiétant d'abord que cela puisse être une de ces fameuses créatures, je me retournais donc pour vérifier d'où venait le bruit, simplement pour constater qu'une fille s'approchait.

C'était une créature encore plus étrange qui avait donc fait son apparition. A part ma mère, je n'avais jamais vraiment eu de contact avec le genre féminin et je n'éprouvais déjà pas grand intérêt pour elles à cette époque. Ce n'était pas du mépris, mais simplement de l'indifférence et je m'entendais volontiers plus facilement avec les autres garçons. Je ne comprenais pas comment certains hommes pouvaient devenir fou à cause d'une femme, mais certains diront sans doute que c'est moi qui ne suis pas "normal". Mais ce n'est pas comme si leur opinion m'intéresse après tout. En tout cas, il y avait cette fille qui avait fait son apparition e qui visiblement, ne craignait pas de faire de mauvaises rencontres pour venir ici toute seule, de quoi m'intriguer, d'autant qu'elle avait même l'air familière de l'endroit.

« Salut. » Est tout ce que j'avais trouvé à dire à ce moment-là.