« MONSIEUR MONSIEUR SIBOUPLAIT MONSIEUR AIDEZ-MOI ! »
« Eh bah alors mon p’tit bonhomme, qu’est-ce qui t’arrive, dis-moi ? »

Kunsel passa une main tendre dans la chevelure du petit garçon, lequel paraissait paniquer suffisamment pour demander l’aide à la première personne qui croisait son chemin. Et cette personne, c’était Kunsel. Or, le Holzoff n’était pas homme à renvoyer paître des gens qui ont besoin d’aide. Surtout si c’est un gosse en détresse.

Alors, il l’écoute. Il prend note qu’une créature aurait emporté Estella. Sa sœur ? Son Amoureuse ? Du détail, tout ça. Le gamin est inquiet et c’est du devoir de Kunsel que de résoudre ce mystère. Des enfants qui disparaissent dans les Taudis, malheureusement, il y en a tous les jours. Et pour une fois qu’il avait l’occasion, Kunsel n’était pas décidé à la laisser passer à côté. Il retrouverait cette jolie princesse, foi d’Holzoff !

Le seul problème, c’est qu’il était en civil. Il n’avait donc ni son armure ni ses armes. Bon, tant pis, il ferait avec. Il restait agile et plus fort que la moyenne après tout, ce n’était pas un teckel qui allait lui faire peur ! Il voulut se retourner vers le garçon mais vit que ce dernier était déjà allé quérir l’aide d’une autre personne. « Eh gamin ! Ça va aller je- »

Non pas qu’il était contre un coup de main mais mieux valait que le gosse tombe sur une mauvaise personne.

Et là, le choc.

« Euh… B-Bonjour. »

Comme elle était jolie.

A vrai dire, Kunsel ne s’était même pas rendu compte qu’il avait tout simplement bugué devant la jeune fill-… femme… Peu importe. Ce fut seulement quand le jeune garçon tira sur sa manche à plusieurs reprises que Kunsel reprit contact avec la réalité.

« Monsieur ? Monsieur ! MON-SIEUR ! HEY MONSIEUR ! »
« Euh, oui ? Hein ? OUI PARDON ! Erm, excuses-moi j’étais dans mes pensées. »

Ceci ne parut pas convaincre le garçon qui affichait une moue boudeuse – à raison. Le SOLDAT devait se rattraper, il le savait. C’était une question d’honneur, maintenant ! Alors, il se racla la gorge et entama une discussion avec la demoiselle lui faisant face. « Euh, je… Bonjour oui. Euh… Je vais aider ce garçon à retrouver une fillette nommée Estella. Apparemment une grosse bête rôde dans les parages. Je… Vous voulez venir avec moi ? A deux on trouvera sûrement quelque chose plus rapidement, vous pensez pas ? »

Une mine en condition foireuse, mais il n’avait pas pu faire mieux. Dans tout ça, il avait oublié de se présenter dignement. Sa mère l’en aurait cogné, pour sûr. « Euh, au fait je m’appelle Kunsel ! Kunsel Holzoff ! Et vous ? » C’était quand même bien plus pratique de connaître son allié dans ce genre de cas de figure, pas vrai ? Et puis ainsi, il pourrait mettre un nom sur ce visage d’ange.

Tiens, d’ailleurs, maintenant qu’il la regardait de plus près, elle lui disait quelque chose. Il l’avait déjà vu quelque part, non ?

Oh. Ok. Au moins les choses étaient claires d’entrée de jeu. Kunsel se sentit bien bête, avait-il tant l’air que cela d’un chasseur de prime assoiffé de gains en tout genre ? Il espérait bien que non. « D-D’accord, ça me va aussi, ça tombe bien, ahah. » Malaise TV. D’autant plus qu’il était sûr et certain d’avoir déjà vu cette figure. Mais où ? Il chercherait, c’était impossible qu’il passe à côté de ce genre de chose. Kunsel avait une très bonne mémoire des noms et des visages, impossible, donc, qu’il ait pu omettre quelque chose de ce genre.

Le garçon les houspilla – à raison – et Kunsel emboita le pas de sa collaboratrice du jour. Elle disait s’appeler Minelauva. « Enchanté… Pareil. » Il se racla la gorge, comme pour se donner constance. Toutefois… « Et euh, c’est Kunsel et pas Konsel… » N’en déplaise à ceux qui lui donnait mille et un sobriquets, son prénom il en était fier. Sa maman avait beaucoup réfléchi avant de le choisir alors il ne le piétinerait pas comme ça, foi de Holzoff !

Ils parvinrent jusqu’à une zone assez éloignée du reste des taudis, ce qui inquiété le SOLDAT. « Dis donc, petit, t’es sûr que c’est par là ? Non parce que c’est tout de même très reculé comme endroit. » Une manière comme une autre de rompre le silence, non ?

Tout allait plus ou moins bien et Kunsel commençait petit à petit à reprendre confiance en l’ambiance de la présente situation. Sauf qu’il aurait été sans doute bien trop simple que rien ne dérape en cette magnifique journée. Avant même qu’il ne puisse vraiment se retourner vers le mioche, ce dernier n’était visiblement déjà plus là et un éboulement bloquait désormais la seule issue – non sans s’être invité avec un bruit tonitruant.

« Oh oh… » Tout cela ne lui disait rien qui vaille et ses sens de SOLDAT se mirent immédiatement en alerte. Pourtant il ne voulait pas risquer que la jeune femme à côté de lui panique ou se sente mal à l’aise, aussi il fit attention de ne pas trop le montrer. Être classe, être vaillant, être une source de sécurité ! On y croit !

« Alors, honnêtement je sais pas mais je dirais que non. » En passant une main dans ses cheveux, Kunsel continuait de réfléchir. « Je dirais que soit on s’est fait avoir, soit c’est plus qu’un gros chien-chien qu’on doit retrouver, maintenant. » Et étrangement, Kunsel n’avait envie ni de l’un, ni de l’autre. Parce que tout ça promettait d’être compliqué à gérer si ça devait dégénérer. Et comme il avait une jeune femme à protéger, il devrait être d’autant plus prudent que s’il avait été seul. Ses tonfas étaient parés à être dégainés.

Lorsque Kunsel vit émerger un homme recouvert d’une peau de loup, il fronça les sourcils dans une moue intriguée. Encore plus lorsque la jeune fille se précipita près dudit homme. Ce n’était certainement pas une bonne idée, oh ça non. Mais les réflexes de Minelauva le prirent de court. Et avec le rire angoissant qui continuait de résonner, ce n’était vraiment pas rassurant, tout ça.

Kunsel s’approcha donc du duo et commença par interroger son consœur. « Il va bien ? Il est vivant ? »

Puis, faisant volte-face, il prit ses tonfas et déclencha l’électricité sur ces derniers. « Si tu peux le porter, prends-le sur ton dos et moi… j’essayerais de contrer cette chose, peu importe ce que c’est. » Il ne laisserait personne mourir sous sa garde, sous son regard. Pas encore.

Un frisson gagna son dos mais il tâcha de ne rien en montrer. « Tu sais p’tit, j’aime pas trop les menteurs. » Sa mère lui avait toujours dit que mentir, c’était mal, alors il ne le faisait jamais. Enfin, presque jamais. Enfin… Bon, bref. Mais il n’aimait pas qu’on lui mente à lui et à fortiori qu’on le fasse tomber dans des pièges aussi grossiers. Il s’en voulait, il aurait dû comprendre plus tôt. « Je suppose que c’est là qu’on comprend que Estella n’a jamais existé, hein, ‘petit’ ? »

Kunsel pensait à tort que ses entrainements dans le SOLDAT lui permettraient d’être paré à tout type de situation. Vraiment tout. Sauf que non car la réalité, comme son nom l’indique, ce n’est pas un entrainement. Les choses sont par conséquent toujours plus faillible quand on a rien reposer son intuition dessus. Le roux ne s’était pas attendu à un tel coup en douce, c’était bien vrai, mais est-ce que c’était une raison pour rester statique ? Non. Plutôt mourir.

Il ne permettrait plus jamais à qui que ce soit de lever la main sur des gens qui ont besoin de lui. Il avait fait cette erreur avec Cloud et Zack et probablement qu’il ne se pardonnerait jamais d’avoir été si négligent. Si seulement il avait été envoyés avec eux, peut-être, peut-être que…

Non, ce n’était pas le moment de penser à ça. Sitôt que le Holzoff eut remarqué que la menace était maintenant devant Minelauva, il se mit à courir, tonfas prêt à l’emploi, pour faire obstacle. Là, en position de combat, il eut une idée. « Minelauva ! Sautes sur mon dos pour prendre de l’élan et t’enfuir ! » Il ne pourrait pas la poursuivre indéfiniment. Et certainement pas dans les airs.

… Pas vrai ?

Bon, a se tentait quand même. « Et toi, bonhomme. Tu vas enfin m’dire ce que tu voulais, oui ? » Et aussi ce qu’il était, par la même occasion. Ce serait sympa.

« YEAH ! » exulta Kunsel en voyant Minelauva parvenir à sauter par-dessus l’obstacle pour emmener le blessé plus loin. Mais la joie fut de très courte durée car sitôt que la demoiselle ne fut plus en mesure d’être vue, son adversaire le dévisagea d’une manière qu’il n’apprécia que très peu. « Ohoh… Je t'ai mis en colère, c’est ça ? »

Pas besoin de réponse en mots puisque l’assaut témoigna suffisamment à ce stade. Kunsel encaissa le coup et mais recula en prenant appui sur ses jambes, laissant de grandes traces linéaires dans le sable. Bon, il fallait qu’il e concentre. La chose qui lui faisait face était énervée, très agacée, probablement. Il ne savait pas s’il pourrait la vaincre présentement mais il pouvait essayer. Un SOLDAT n’abandonne pas. Pas lui, en tout cas.

Et puis merde !

Le Holzoff contre-attaqua à plusieurs reprises, gageant que sa rapidité et son agilité le sortirait de ce mauvais pas. Ou au moins, lui ferait gagner un peu de temps. Mais la créature, quelle qu’elle soit ,avait une sacrée bonne détente, si bien qu’il ne la toucha pas à tous les coups. C’était frustrant et ça l’épuisait. Les minutes donnaient l’impression d’être des heures tant cet échange de coups était d’une intensité rare.

Heureusement, un bruit de moteur retentit pour avertir Kunsel du retour de sa consœur. « Minelauva ! » dit-il, le sourire plaqué aux lèvres.

Il ne fallut guère longtemps au rouquin pour comprendre qu’il avait tout intérêt à monter à l’arrière du véhicule, ce qu’il fit sans tarder. Il n’était pas homme à se vexer d’être conduit de la sorte. Surtout pas quand il risquait de finir en met de choix pour une bestiole pareille. « Et maintenant on fait quoi ? »

C’est que c’était pas encore fini.

Mieux valait évaluer une retraite stratégique, ouai. Définitivement. Kunsel n’était pas un stratège militaire nommé Robin, loin de là. Mais il savait quand il était mieux de se retirer et quand il pouvait se permettre d’insister. Là, clairement, ils étaient désavantagés, tous les deux. Mais Kunsel se promettait de revenir avec un matériel plus poussé. Voir même Hans, tiens, pourquoi pas. Ça le changerai de la tour, pour sûr !

Mais pour le moment, il se contenta juste d’être admiratif de la dextérité de la demoiselle avec une moto. Lui aussi avait été formé à bien conduire mais pas autant que ça. Il laissa filer un sifflement flatteur tandis qu’ils déboulaient hors de ce piège à rats. La vitesse n’avait jamais été une gêne pour Kunsel, qui s’accrocha juste plus fermement à la conductrice.

Lorsqu’ils furent à bonnes distances, le véhicule s’arrêta et le Holzoff en descendit. Lui se portait comme un charme, par ailleurs. « Je… Ouai, moi ça va nickel. Mais c’est plutôt à toi que je devrais poser la question, non ? » Elle allait pas vomir, au moins ?

Bon, aux grands maux, les grands remèdes. « Ne bouges pas je vais te chercher un truc ! » Il savait que des pharmacies se trouvaient à des endroits réguliers des Taudis. Peut-être que là, il pourrait trouver un truc pour le mal des transports ? Il ne réfléchit pas dès qu’il vit la petite croix verte et demanda un calmant d’estomac à la personne derrière le comptoir. Bon, en d’autres circonstances, Kunsel n’aurait pas fait confiance à quelqu’un à qui il manque cinq dents et qui sourit comme un rat mais… Il n’avait pas le choix.

En sortant, il prit aussi une boisson dans un distributeur et fit le chemin en sens inverse jusqu’à sa comparse de moto. D’ailleurs, l’impression de déjà-vu persistait. « Tiens, je… Je t’ai pris ça, pour faire passer les nausées… Enfin si tu veux. »

Mais bon ça continuait de carburer sous son crâne. « Dis… T’aurais pas été la ShinRa, toi, des fois ? » Une stagiaire, peut-être ? Ou une soldate ?

Kunsel pouvait être défini d’idéaliste et de mec qui savait très bien fermer les yeux quand ça l’arrangeait. Oh, ça oui. Peut-être même trop pour son propre bien, mais c’était là encore une toute autre histoire. Mais il ne fallait pas le prendre pour un lapin de trois semaines. Il sentait quand on essayait de lui cacher des choses, quand on était pas tout à fait honnête et transparent avec lui. Cette fille ne l’était pas. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir, il savait bien que le mot ShinRa lui-même pouvait terroriser. S’il y restait, c’était pour poursuivre ses propres objectifs, rien à voir avec les valeurs de l’entreprise. Du tout, même.

Il se mit ensuite devant la moto de la jeune femme, pour essayer de faire en sorte qu’elle ne parte pas. Bon, pas dit qu’elle n’essaie pas de lui rouler dessus… Mais il aura tout tenté, au moins, avant de servir de dos d’âne. « Attend ! Attends ! Je ne poserais plus de questions là-dessus, c’est promis. T’as pas envie d’en parler et c’est ok, j’ai pas besoin de savoir, j’te jure. » Ses mains devant lui étaient là pour montrer qu’il n’était pas menaçant envers elle. « On doit essayer de résoudre cette affaire. » Parce que… « Des gens vont mourir si on ne fait rien. » Ses yeux s’illuminèrent de la mako, changeant un peu de couleurs. « Et j’peux pas laisser ça arriver alors que je peux faire quelque chose contre ça. »

Il était convaincu de ses propres mots, Kunsel. Il ne voudrait pas passer à côté d’une situation si catastrophique sans lever le petit doigt. Il n’était pas comme tous ces pourris de la ShinRa, Scarlett et les autres. Et jamais il ne voudrait leur ressembler, ne serait-ce qu’un peu.

Kunsel ne l’admettrait sans doute pas – ou en tout cas pas dans l’immédiat – mais il avait eu vraiment très peur. Il avait même senti son palpitant prendre une dose d’adrénaline devant ce véhicule qui aurait pu lui rouler dessus comme un paillasson bon marché sur la conductrice en avait décidé ainsi. Heureusement, ses arguments parurent faire mouche, au moins un petit peu.
Kunsel ne se fit pas prier pour monter de nouveau à l’arrière de l’engin et se faire conduire dans un bar où ils purent se poser un peu. Pour le coup, c’est vrai que les émotions étant redescendues, Kunsel avait les crocs, lui aussi. Il commanda un truc à boire et un assortiment à grignoter histoire de se caler l’estomac.

Lorsque Minelauva accepta de lui adresser de nouveau la parole, il fut soulagé que ce soit pour évoquer la chose étrange qui les avait, disons-le franchement, bolossé allégrement moins d’une heure auparavant. « Non, j’ai jamais rien vu de tel. » Mais le raisonnement se tenait. Peut-être qu’en ayant de la lumière, ça pourrait fonctionner. Dans ce cas, il avait peut-être une idée… « Nous pourrions trouver des spots dans les taudis pour les ramener là-bas. Et une fois près pour un piège, j’utiliserais mes tonfas pour électrifier les spots et les faire illuminer tout ce qu’il sera possible de voir ? » Ou de ne pas voir, pour le coup.

C’était peut-être une idée à la con mais il voulait quand même essayer d’y croire un petit peu.

Il écouta sa vis-à-vis parler en réfléchissant du même coup. Des explosifs… C’était bien beau mais au pied levé, cela me semblait compliqué de trouver ce genre de chose, même pour lui. Kunsel aurait bien besoin de plusieurs jours pour rallier ses différents contacts si jamais ils devaient en arriver là. Dans tous les cas, impossible de le faire en un claquement de doigts.

Mais le roux tiqua sur une autre mention faites par Minelauva. « Oui, un labo secret, c’est une rumeur qui circule. Enfin… Il y en avait un dans le secteur 7, je crois, dans les Taudis. Celui-là a été détruit si mes souvenirs sont bons. » Et ils l’étaient. « Par contre je n’ai pas eu vent d’un autre emplacement du même genre, qui t’a dit ça ? » Si Kunsel lui-même commençait à ne plus savoir ce qui se tramait dans les couloirs de la ShinRa, ça devenait problématique.

Il voulait savoir, parce que peut-être que du même coup il pourrait avoir des infos pour aider ses amis, d’une manière ou d’une autre. Et rater ce genre d’occasion, plutôt mourir que de s’y essayer. Il avait ce besoin viscéral de se sentir utile à ses proches spécifiquement.

Histoire que Zack ne redisparaisse pas mystérieusement pendant plus d’un an, à tout hasard.

Bon, au moins il semblait qu’aucun autre laboratoire n’ait été enregistré ou fait l’objet de rumeurs nouvelles. Ça rassurait Kunsel autant que ça l’arrangeait. Si une telle chose avait été avérée, cela aurai signifié, entre autre, que son réseau d’informations et ses indic’ étaient compromis. Hors c’était une chose qu’il ne pouvait pas se permettre. Surtout pas maintenant.

Le Holzoff s’apprêtait à répondre mais des cris le coupèrent dans sa attentive. Il ne fallut guère plus longtemps pour qu’il sorte voir ce qu’il se passait à l’extérieur et, oh, quelle bonne surprise – non – de voir la créature qu’il avait combattu il y a peu de temps se dérober à son premier repaire. Merde, si rien n’était pas, des victimes auraient tôt fait de s’ajouter à son tableau de chasse. Kunsel ne laisserait pas une chose pareille se produire. C’aurait été totalement contraire à ses principes et son code de conduite.

Il lança un regard entendu à Minelauva avant de grimper derrière elle, sur sa moto. La course poursuite fut intense et Kunsel dû bien s’accrocher à sa conductrice pour éviter de tomber. Cette fille avait un sacré cran ! Elle aurait fait fureur dans les unités motorisées de la ShiNRa, il en était convaincu !

Ils parvinrent jusqu’à Wall Market, repaire du vice et du stupre. Mais alors que Kunsel s’attendait à ce que la jeune femme continue bille en tête, elle n’en fit rien, au contraire.

Et sa réplique fit… gentiment rire le SOLDAT. Elle était tellement mignonne ! Son innocence toucha le cœur du Holzoff. Il lui tendit une main qui se voulait bienveillante. « Ne t’en fais pas, si tu restes avec moi, il n’y aura pas de problème. » Un sourire. « Tu as confiance en moi ? » C’était un peu prématuré, sans doute, que de poser pareille question. Mais Kunsel aurait aimé une affirmative malgré tout.

Il était content de voir qu’un lien avait commencé à se former entre lui et la jeune femme. S’ils voulaient être efficaces pour sauver un maximum de gens, c’était le point de départ que de pouvoir avoir confiance l’un en l’autre.

Ils commencèrent donc à dévaler les rues et les allées pour tenter de rattraper la créature, Kunsel laissant la main de Minelauva se détacher de la sienne, ayant confiance sur le fait qu’elle le suivrait forcément. Seulement voilà, alors qu’il allait lui proposer de potentiellement se séparer pour couvrir plus de terrain, le Holzoff remarqua qu’il était tout seul.

Quelque peu en panique, il fit machine arrière et retrouva heureusement la jeune femme à l’entrée d’un gymnase. Il relâcha une expiration qui avait fini par être douloureuse et entreprit quelques foulées en direction de la demoiselle pour poser une main sur son épaule. « Tu m’as fait peur, j’ai cru t’avoir perdu ! »

Seulement il n’avait pas vu qu’il se trouvait dans un gymnase un peu particulier. En le voyant débarquer, un grand gaillard, visiblement solide comme un rock, eut tôt fait de l’alpaguer par le col pour le ramener avec les autres « Bwaaaaah ! »
« Bienvenu mon gars ! Toi aussi tu veux faire des exercices ? »
« HEIN ?! »

Le taux de glissement de cette journée dépassait les cent pour cent, pour le coup.